Lorsqu’on me demande ce que je fais comme travail, ma réponse (« alors heu… je donne des cours de FLE, français et anglais… et je fais de la relecture et de la traduction, aussi… bref, je suis auto-entrepreneur, en fait ») m’attire souvent des regards un peu sceptiques, voire des commentaires légèrement à côté de la plaque (pour ne pas dire vexants) :
- Ah ok… donc tu cherches un vrai travail? Tu t’es inscrite à Pôle Emploi?
- Avoue, tu as loupé le CAPES, c’est ça?
- Mais t’as pas de diplôme de prof? en fait les auto-entreprises c’est un peu de l’arnaque non?
- Enfin c’est bien, vu que tu fixes tes prix, tu dois te faire un max de pognon!
- Et comme tu fixes aussi tes horaires, une fois que t’as assez d’argent, pouf, tu te mets en pause pendant 15 jours, tranquille la vie !
… En général, pour les trois premiers, je ne réponds même pas, et pour les deux derniers… si seulement !
Dans cet article, et les suivants, je n’ai pas vocation à vous présenter une vérité quelconque sur le statut d’indépendant, car ce terme regroupe un éventail de professions extrêmement large, et je n’ai sûrement pas le même mode de vie ni le même emploi du temps qu’un plombier ou qu’un webdesigner. De même, mon fonctionnement ne correspond pas forcément à celui d’autres enseignants indépendants, ou d’autres traducteurs. Mais je pensais que ça pourrait donner une première idée de ce que c’est que travailler de chez soi, à son compte, et aussi des avantages et des inconvénients qui sont à prendre en considération avant de se lancer.
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